mardi 7 juillet 2015

Le droit à l'emploi

http://www.metiseurope.eu/handicap-vers-un-droit-commun-de-l-emploi_fr_70_art_30083.html

http://blogs.lexpress.fr/courbe-du-chomage/2015/02/25/jean-claude-et-son-combat-pour-le-droit-a-lemploi/
Son blog : http://jcbouthemy.blogspot.fr/
J'avais d'ailleurs contacté Jean-Claude pour tenter de le soutenir, mais il avait refusé mon aide, et manifestement n'importe quelle autre aide :(

Vous noterez que cependant, le problème est pris un peu à l'envers : vouloir faire appliquer un droit qui fait peur, alors qu'attaquer le problème en présentant des solutions concrètes de meilleures répartition du travail facilement réalisables, serait bien + positif.

samedi 4 juillet 2015

Attention aux impostures

L'expression VRAIE défense des chômeurs sous-entend qu'il existe de FAUSSES défenses des chômeurs.

Beaucoup d'organisations (associations, partis politiques) qui se disent humanistes prétendent défendre les chômeurs. Hors ce n'est pas complètement le cas. En effet, ces organisations ne parlent en réalité jamais des problèmes les plus graves des chômeurs, à savoir la privation d'allocations, et surtout, l'absence de dispositifs intelligents et efficaces pour limiter la durée de privation d'emploi des chômeurs de longue durée.
Ces organisations-impostures sont d'autant plus coupables nous concernant quand il s'agit d'associations dont le sujet vise spécifiquement les chômeurs.

La plupart parlent certes des radiations de pôle emploi, mais ne disent jamais les conséquences gravissimes de ces radiations, à savoir la privation de revenu de subsistance.

Quant aux chômeurs de longue durée, elles abordent très vaguement le thème, sans jamais proposer de solutions. Certaines proposent des dispositifs, mais ces derniers sont imparfaits, ne garantissant pas que la totalité des chômeurs de longue durée en bénéficieront.

Certaines associations locales ont même étés crées pour empêcher une défense efficace des chômeurs. Elles font croire qu'elles sont ouvertes à la réflexion et la revendication, mais quant il s'agit de passer à l'acte, rien n'est fait.
Les commanditaires de ces associations font en sorte que la majorité des membres ne soient pas revendicatifs. Pour cela, ils envoient des personnes dont la mission est d'intégrer la direction de l'association, afin de pouvoir maintenir l'association dans une position non-revendicative. Et quand un membre de cette association devient trop revendicatif, les "agents anti-revendications" ont pour ordre d'employer des méthodes illégales diverses, souvent par diffamations de la personne visée, et manipulations des autres membres, afin de faire partir/exclure le membre revendicatif.

Bine sûr, les "impostures" sont partout, pas seulement sur le chômage, mais sur tous les thèmes qui concernent les individus : santé, consommation, droit du travail, etc, et sont plus nombreuses que l'on peut croire quand on n'a pas ou peu émis de doutes sur l'attitude des organisations défendant des idées et des groupes d'individus.

Exemples de droits bafoués et non-défendu par les organisations censées le faire

Un de nos membres cumule discrimination au sexe pour l'obtention d'un diplôme, défaut de réponse de l'AFPA concernant sa demande de repasser son examen, discrimination vis à vis de son droit à travailler dans une entreprise d'insertion, et mépris de la part des organisations censées le défendre.
Un autre membre subi le silence d'un de ses ex-employeurs, à qui il a demandé avec insistance des copies de documents, et depuis 1 an, subi les méandres administratives des procédures actuelles censées faire respecter les droits des salariés.

Exemple d'exclusion volontaire des moins bons demandeurs d'emploi

Copie d'un article de TSA Hebdo, "Les Plie empêtrés dans des contradictions" :

"Les Plie empêtrés dans des contradictions

Une chercheuse vient de remettre une enquête qui pointe les difficultés qu'ont les Plie (plan locaux d'insertion pour l'emploi) à allier vocation initiale et objectifs individuels à remplir. Les premiers pénalisés par les contraintes des acteurs de ces plans sont les demandeurs d'emploi les plus en difficulté. Un dilemme difficile à résoudre.
Le CEE (Centre d'études de l'emploi) vient de publier une enquête menée par l'une de ses chercheuses, Gwenaëlle Perrier.  Celle-ci a mené, entre 2005 et 2009, un travail de terrain précis, aux conclusions pour le moins révélatrices.
Créés en 1993, les Plie (au nombre de 190) sont considérés comme des dispositifs "d'accompagnement renforcé", s'adressant aux chômeurs exclus durablement du marché du travail.
Telle est donc leur vocation première. Mais leurs financeurs (État, collectivités territoriales, Opca, Fonds social européen), leur ont fixé des objectifs précis en termes de nombre de retours à l'emploi des demandeurs.

Les acteurs confrontés à un dilemme

De plus, ces objectifs sont déclinés "au niveau de chaque référent"" par les responsables des dispositifs. Bien évidemment, qui dit "objectifs" dit "résultats". Or, "les acteurs se trouvent confrontés à un dilemme", souligne l'étude.
En effet, il faut, tout à la fois "aider accompagner les personnes le plus en difficulté et les plus éloignées de l'emploi"  et gérer "la contrainte des résultats, qui les incite à ne prendre en charge que les publics ayant des chances de réinsertions suffisantes". 
Une double injonction compliquée, d'autant plus que l'objectif principal du Plie, défini dans le protocole d'accord, est
d'amener en "sortie positive" une partie des demandeurs d'emploi.
Qu'est-ce qu'une "sortie positive" ? L'accès à un emploi dit "durable" (tout contrat de travail de plus de six mois) ou à une formation qualifiante, ou une création d'entreprise.

Un dispositif décliné de façon individuelle

Les signataires du protocole ont fixé comme "sorties positives" d'atteindre un pourcentage de 40 à 50 % de bénéficiaires du dispositif.  De plus, celui-ci se décline de manière individuelle. Ainsi, chaque référent a un "portefeuille", c'est-à-dire qu'il est chargé d'un certain nombre de demandeurs d'emploi, avec un objectif annuel de sorties positives. 
Cette déclinaison individuelle est une particularité des Plie.  Mais le fait de fixer des résultats chiffrés est en lien avec le mode de financement du dispositif. En effet, le cofinancement par le FSE (Fonds social européen) implique des contrôles financiers, ainsi que "la possibilité d'un remboursement d'une part des fonds communautaires en cas d'usage non conforme à la réglementation des FSE".
On imagine la pression des référents dans ce contexte de financements axés sur la performance.
Et, pour maintenir le cap, les acteurs des Plie sont confrontés à des objectifs pleins de contradictions. Remplir les conditions de sorties positives tout en gardant à l'esprit la spécificité du public dont ils ont la charge.
Plusieurs des personnes interviewées pour l'enquête reconnaissent la difficulté d'atteindre l'objectif : "Ce sont des personnes qui n'ont pas travaillé pendant au minimum un an (...) ou dans des emplois qui sont en voie de disparition. Il faut alors retravailler le projet, c'est difficile".

Une pression importante sur les référents

Surtout que, au vu de cette enquête, les membres de la direction des Plie admettent exercer une pression importante sur les référents.
La solution ? Sélectionner les demandeurs, cibler davantage « les publics les plus employables », comme le reconnaissent certains des référents « afin de maximiser leur chance d'atteindre leur objectif de sorties positives ». 
L'auteur de l'enquête constate d'ailleurs que cette pression peut amener « à opérer un tri au détriment de certaines catégories de demandeurs d'emploi ».  La vocation du Plie serait alors de plus en plus floue.
D'autant plus que, selon Gwenaëlle Perrier, « la circulaire instituant les Plie ne fournit pas de critères précis pour délimiter le public éligible ».  Ce sont souvent les conseillers à l'emploi de la mission locale ou de Pôle emploi qui orientent les demandeurs vers la structure.
Mais les chiffres priment, semble-t-il, comme le confirme une référente interviewée : « Le texte initial dit que le dispositif concerne les personnes les plus en difficulté. Or, on est limité dans le temps, censé avoir des résultats. (…) Au fil du temps, le dispositif est détourné, à cause de cette double obligation ». 
Une tentation de sélectionner les « meilleurs » a d'ailleurs été admise de manière implicite lors d'un séminaire. Mais, comme le souligne le rapport d'activité d'un Plie : « si le Plie choisit parmi le public en voie d'exclusion celui qui a le moins de problématiques, alors qui s'occupera des autres ? » Oui, qui ?"

(source : http://www.tsa-quotidien.fr/action-sociale/insertion/a-175401/les-plie-empetres-dans-des-contradictions.html)

Mais hélas ce n'est pas le plus grave. Le plus grave, c'est qu'AUCUNE organisation autre que notre collectif ne dénonce officiellement ce problème ! et seules une poignée d'organisations ont ponctuellement relayé cet article.

Premier tract du collectif

LA VÉRITÉ SUR LES CHÔMEURS

Les chômeurs sont les éternels bouc-émissaires de notre société. Le gouvernement actuel a mis en place de conséquentes aides aux entreprises sans exiger la moindre contrepartie légale en termes d’embauches. Résultat, les entreprises n’embauchent pas plus, mais augmentent leurs bénéfices. Le chômage ne baissant pas, quelle solution restait-il au gouvernement pour faire baisser le nombre d’inscrits à pole emploi ? Augmenter le nombre de radiations abusives ! Plusieurs forums sur internet permettent de voir que les cas de radiations abusives ne sont pas rares.
De plus, les radiations de pôle emploi sont gravement disproportionnées : priver de revenu de subsistance une personne revient à commettre une mise en danger de la vie d’autrui. Une petite amende suffirait.
D’autre part, de fausses informations, volontairement publiées afin de nuire aux chômeurs, circulent sur les réseaux sociaux quant aux aides sociales. Pour information, quand un demandeur d’emploi touchant le rsa retrouve du travail, il a le droit de continuer à toucher une partie de son rsa pendant quelques mois. Donc la vérité est que dans la plupart des cas, travailler reste + avantageux.
En attendant une politique économique qui augmentera sensiblement le nombre d’emplois pérennes, on peut immédiatement limiter la durée du chômage de longue durée, en partageant le travail de l’économie sociale et solidaire avec la totalité des demandeurs d’emploi de longue durée, via des listes d’attente de chômeurs. Ce dispositif existe légalement déjà, mais n’est concrètement pas appliqué.

Rejoignez le Collectif pour une VRAIE défense des chômeurs :

vraiedefensedeschomeurs@gmail.com

http://vraiedefensedeschomeurs.blogspot.fr/

mercredi 1 juillet 2015

Hypocrisie généralisée quant à la mixité des sexes dans l'emploi

La préfecture de Côte d'or réalise en ce moment les recrutements pour 5 postes d'adjoints administratifs. En consultant les résultats de la première étape (http://www.cote-dor.gouv.fr/recrutement-sans-concours-d-adjoints-a6083.html), qui est une sélection sur "dossier", on constate que sur les 59 personnes qui seront auditionnées, il n'y a que 5 hommes ! Oui, il y a beaucoup + de femmes que d'hommes qui s'orientent sur des postes administratifs, mais le problème étant que cette tendance n'évolue pas (voir même empire, notamment dans le secrétariat). Alors que plusieurs structures existent et obtiennent des résultats quant à la féminisation de nombreux métiers, à notre connaissance, rien n'est fait pour masculiniser les métiers traditionnellement féminins.

D'autre part, de régulières annonces discriminatoires envers les hommes paraissent (annonces de "vendeuses, ou exclusion cachée des hommes lors de la sélection finale sur certains métiers (accueil, vente, etc)), mais aucune structure ne dénonce cela. Pire encore, un membre de notre collectif ayant sollicité 2 fois une structure locale censée combattre les discriminations, a reçu un discours malhonnête disant "d'essayer de postuler quand même", alors que l'annonce était clairement discriminatoire, et la deuxième fois, a reçu un discours décourageant et fataliste .

De toute façon, ce problème n'est pas que dans l'emploi. La lutte contre les discriminations touchant les hommes n'est clairement pas "politiquement correcte", au niveau national comme en Côte d'Or.
Prétendre se soucier de la mixité, alors qu'on se fiche de la moitié masculine de la population, est de l'hypocrisie.